Le Savoir 1 en *Equitation Ethologique* TRAVAIL AU SOL 

Ce premier socle fondamental permet d’acquérir des connaissances sur le comportement du cheval en milieu naturel et les interactions avec ses congénères, mais aussi son application pratique dans le travail à pied du cheval. 

Hsdrty 1LA THEORIE

Basée sur l'éthologie équine, il s’agit de mieux comprendre comment se comporte le cheval en milieu naturel, et de connaître les mécanismes de fonctionnement à la fois biologiques et sociaux.

 

 

 

Modes de communication du cheval

Pour parler de communication, il faut un message et donc un émetteur et un récepteur. Parmi les modes de communication, on répertorie les postures et les sons. 4 types de communication existent : auditif, visuel, olfactif et tactile.

Voici quelques postures à retenir :

20200407 181733Le toilettage mutuel : échange apaisant (rythme cardiaque ralenti ) avec un autre individu. Ce comportement n’est pas inné et se développe avec les premières interactions .

La ruade : comportement ayant pour objectif d’éloigner un congénère.

La charge : mâchoire crispée, naseaux ouverts, oreilles basses, tête vers l’avant .

Le repos debout : attitude relâchée.

Le pâturage.

Observation, alerte.

Le jeu.

La menace de morsure.

La conduite (code de rassemblement du groupe géré par l’étalon) : extension de l’encolure, angle très ouvert, nez vers l’avant, oreilles plaquées.

Snapping : claquement des mâchoires qui traduit un signe d’impuissance, vise à apaiser l’autre, à faire comprendre son « innocence ». Comportement juvénile qui s’éteint vers 2/3 ans.

Voici quelques sons majeurs dans les échanges communicatifs du cheval :

Le hennissement : permet de maintenir un contact à distance, jusqu’à 1 km . D’après certaines études, plus il y a de hennissements à la minute, plus le stress est grand.

Le couinement : utilisation des cordes vocales souvent accompagnée d’un coup d’antérieur, bouche entrouverte, oreilles non plaquées. Associé à de l’intimidation lors de nouvelles rencontres.

L’appel de contact : associé au rapprochement d’un congénère.

Le ronflement : sans cordes vocales, bouche fermée. Associé à une inquiétude, anomalie dans l’environnement, méfiance.

L’ébrouement : associé à une gêne.

Le souffle : sans cordes vocales, bouche fermée, audible à longue distance, cheval redressé, queue en panache. Associé à une forte inquiétude ou excitation, signal d’alarme pour les congénères.

 

Monde sensoriel du cheval

La vision

Le cheval bénéficie d’un champ de vision particulièrement étendu, d’environ 340°. On peut dire qu’il voit de sa hanche gauche à sa hanche droite. Pour comparer, celui de l’homme avoisine les 190°.

Sur les côtés, sa vision monoculaire (ce qui est vu par un seul œil) lui permet de distinguer rapidement tout ce qui est en mouvement. Ainsi, le groupe à l’état naturel a une vision panoramique de ce qui l’entoure.

Devant lui, sa vision binoculaire en relief est plus précise et lui permet d’estimer la distance relative des objets.

 

L’ouïe

 Les oreilles du cheval sont mobiles et non conditionnables. Il entend presque les mêmes sons que l’homme grâce à ses pavillons auditifs, qu’il peut orienter indépendamment. Il est plus sensible à certaines fréquences (ultrasons). 

 

20200410 185839L’odorat

L’ organe de Jacobson est un organe spécifique au cheval, qui permet l’analyse de la composition chimique et hormonale d’une odeur. Le flehmen, souvent déclenché lors d’une odeur agréable, permet la reconnaissance entre individus. 

 Le goût

Le cheval distingue l’amer, le salé, le sucré et l’acide, mais également le solide, le liquide, le chaud et le froid. Le cheval possède naturellement la capacité à choisir son alimentation et à éviter les plantes toxiques.

 

Le toucher

On peut rapidement observer la sensibilité d’un cheval, notamment sur des zones sensibles comme le garrot ou les pattes. Il dispose de muscles peauciers qui permettent la vibration de la peau pour faire fuir les insectes. Ses poils tactiles au bout du nez, appelés vibrisses, permettent d’apprécier la distance d’objets à proximité. Par différentes vibrations, ses pieds lui transmettent les informations concernant le sol.

 

Quelques principes d’apprentissage du cheval

Pour commencer, le cheval ne possède pas de cortex pré-frontal. Cela signifie qu’il ne pourra pas entreprendre de stratégie, mais il a la capacité de faire des associations. Il faut donc se défaire de tout anthropomorphisme, il ne pense pas comme nous !

Différents types d’apprentissage permettent au cheval de développer son répertoire de connaissances.

La sensibilisation permet au cheval d’apprendre une réponse à un code donné.

Le renforcement positif  ajoute un confort au moment d’un comportement voulu.

Le renforcement négatif ajoute un inconfort avant la réponse. 

La désensibilisation, quant à elle, apprend au cheval à ne pas réagir. 

 

LA PRATIQUE

1 - Reculer le cheval hors de votre espace personnel et obtenir son immobilité pendant 10 secondes.

2 - Capter l’attention de votre cheval grâce au contrôle des postérieurs.

3 - Désensibiliser en utilisant le stick de communication, la cordelette puis la longe en changeant de côté correctement.

4 - Baisser la tête du cheval, toucher la tête, les oreilles, les yeux, la bouche.

5 - Reculer en utilisant sensation (chanfrein – licol) et suggestion (stick – longe).

6 - Montrer une flexion latérale légère de chaque côté.

7 - Contrôler postérieurs et antérieurs à l’aide d’une sensation puis d’une suggestion.

8 - Demander au cheval de marcher vers vous, s’arrêter et le faire reculer de 3 pas.

9 - Montrer la connexion en menant le cheval à côté de votre coude au pas, arrêter et reculer.

10 - Montrer le nœud de sellerie du licol.

11 - Dans un petit enclos ou un box, demander au cheval de vous faire face. Mettre et enlever le licol à la manière d’un homme de cheval.

12 - Attacher votre cheval en sécurité.