SAVOIR 2

SAVOIR 2 *Equitation Ethologique* TRAVAIL AU SOL

Continuité du savoir 1 et permet de consolider les connaissances théoriques sur le tempérament du cheval et la vie sociale. D’un point de vue pratique, il s’agit d’un perfectionnement du SAVOIR 1 où le cavalier doit s’assurer d’une communication stable à pied avec son cheval. 

Gsder 2La Théorie

Tempérament du cheval : quelques notions-clés

Le tempérament correspond à un ensemble de caractéristiques comportementales stables dans le temps. Cet ensemble de caractéristiques correspond aux « traits » de comportement. Des études ont permis d’élaborer un modèle de tempérament.

 

Ce modèle est décliné en 5 points : émotivité, grégarité, activité motrice, réactivité vis-à-vis des humains et sensibilité sensorielle.

Un cheval émotif aura fréquemment des réactions de peur face à une situation/objet inconnu. Par exemple, il sera sensible à attraper au pré. Ce profil de chevaux est dit « délicat » à la monte, car ils peuvent avoir des réactions imprévues, des mécanismes de défense ou des comportements inadéquats. Ce profil de chevaux nécessite de la patience de la part du cavalier, qui devra accepter cette part de caractère sans chercher un acharnement qui renforcera ce trait émotif/peureux.

Vie sociale du cheval

Bien que le cheval ait été domestiqué depuis plus de 5000 ans, les comportements sociaux des chevaux domestiques retournés à l’état sauvage (chevaux féraux) ou élevés en semi-liberté sont les mêmes que ceux des chevaux de Przewalski qui n’ont jamais été domestiqués. En conditions naturelles ou semi-naturelles, en dehors de quelques rares individus solitaires, les chevaux vivent soit en groupe familial soit en groupe de mâles célibataires.

Le groupe familial

Le groupe familial s’appelle aussi «harem». Il se compose en général d’un étalon, de 2 à 4 juments et des jeunes jusqu’à 2-3 ans. Certains harems comptent 2 étalons, il existe alors une hiérarchie entre eux. Les adultes constituent le noyau dur du harem. En grandissant, les jeunes doivent quitter le groupe. A partir de 5 ans, les mâles sont considérés comme socialement matures. La majorité d’entre eux essaie en permanence de quitter le groupe pour constituer un harem. Il existe plusieurs manières de constituer un groupe familial : accaparer une jeune jument qui quitte son groupe natal, défier un étalon chef de famille et le battre, remplacer un étalon mort, etc.

En conditions naturelles, les chevaux vivent soit en groupe familial, soit en groupe de mâles célibataires. Ils vivent sur un domaine vital, dans lequel ils trouvent ce dont ils ont besoin pour vivre : eau, nourriture, abri, congénères, minéraux… Les chevaux sont très attachés à leur domaine vital, mais ne le défendent pas à proprement parler. Les domaines vitaux de plusieurs harems peuvent ainsi se superposer. La taille du domaine vital est très variable car elle dépend de la disponibilité des ressources. Plus les ressources sont abondantes, plus le domaine vital est petit. On peut ainsi observer des domaines vitaux allant de 1km² à 80 km² !

018Groupes familiaux et statuts sociaux

Le groupe familial est une structure stable qui peut perdurer pendant des années. L’étalon entretient des relations privilégiées avec quelques juments, et les juments sont liées entre elles par un fort attachement. Les juments ont également un lien très fort avec leurs poulains, même quand ils ne tètent plus. On peut reconnaître la stabilité d’un groupe aux activités collectives : manger, boire, se rouler, se suivre en file indienne, etc. L’étalon doit veiller à la conservation de son groupe : en cas de menace, il va rassembler les membres de son harem par une posture caractéristique, tête vers le bas, encolure allongée, appelée «conduite» ou chasser l’intrus.

La mise en place de statuts sociaux permet la stabilité du groupe : une fois la hiérarchie instaurée, elle est rarement remise en cause. Les chevaux montrent ainsi très peu de comportements agressifs forts, ce qui diminue les risques de blessure et la perte d’énergie.

Dans la nature, les groupes évitent généralement de s’approcher les uns des autres. Ils partagent cependant généralement au moins une partie de leur domaine vital, et peuvent donc être amenés à interagir. Les harems sont alors plus proches entre eux que du groupe des mâles célibataires. Dans le cas où des groupes utilisent une même ressource limitée (par exemple un point d’eau), il apparaît une hiérarchie entre les groupes: la famille dominante aura accès à la ressource en priorité.

La Pratique

1 - Désensibiliser en utilisant le sac plastique ou le drapeau (caresser et bouger autour).

2 - Mener le cheval par chaque pied, et soulever chacun correctement.

3 - “Changer d’oeil” en passant la corde autour de sa croupe, et simuler le passage d’une sangle.

4 - Reculer le cheval par-dessus une barre et dans un espace étroit.

5 - Prendre une flexion latérale du côté opposé (de chaque côté) ; prendre et rendre une flexion verticale légère.

6 - Déplacer l’arrière et l’avant-main de 360° en utilisant sensation et suggestion.

7 - Envoyer le cheval par-dessus un obstacle et une bâche en plastique entre vous et la barrière, puis désengager les postérieurs.

8 - Envoyer le cheval sur un cercle au trot, puis désengager (dans les 2 directions).

9 - Montrer des transitions entre pas et trot sur le cercle.

10 -  Mener au pas, au trot à côté de vous, arrêter et reculer.

11- Envoyer le cheval en déplacement latéral le long d’une barrière (dans les 2 directions).

12 - Capter l’attention et avoir la connexion du cheval.